Journée des aidants : « C’est 24 heures sur 24, tout le temps ! »
La Journée nationale des aidants a lieu aujourd’hui 6 octobre. Si ces derniers aident et soutiennent leurs proches tout au long de l’année, cette journée est l’occasion de les mettre en avant, mais aussi de donner des réponses à leurs nombreuses questions nous explique Christophe Schmitt pour le journal M+ Mulhouse
Or Cette fonction est épuisante : « L’aidant est la personne qui s’occupe d’une personne âgée ou handicapée, dans ses gestes du quotidien. Ça va de se lever, à s’asseoir, en passant par l’aide au repas, tous les gestes du quotidien. Et c’est 24 heures sur 24, tout le temps ! » précise une aidante interrogée par le journaliste (lire l’article)
De son côté l’UNIOPSS alerte : Les aidants sont des victimes collatérales de la pénurie des professionnels du médico-social. « Les carences d’accompagnement perdurent et s’aggravent dans notre pays, notamment depuis la signature du Ségur de la Santé, l’Unapei profite de cette journée nationale pour rappeler que la qualité de vie des aidants dépend directement d’un accompagnement personnalisé, adapté, coordonné et de qualité pour leur proche en situation de handicap intellectuel et cognitif ».
Faute de professionnels, c’est tout l’accompagnement médico-social qui est mis à mal. Pour exemple,
- en Haute-Savoie, l’Udapei 74 avec 125 postes vacants, a dû fermer plusieurs services et confier plus de 150 personnes en situation de handicap à leurs proches ;
- En Loire-Atlantique, l’Adapei 44 a dû lancer ce week-end un appel à bénévolat pour encadrer certaines activités faute d’éducateurs en nombre suffisant.
La campagne #LeDroitdEtreJusteParent lancée par l’Unapei en 2020 est donc plus que jamais d’actualité. Elle rappelle que les aidants ne sont pas que des parents.. Souvent toute leur vie, les aidants d’un million de personnes en situation de handicap intellectuel et cognitif, exercent une multitude de fonctions au quotidien qu’ils ne devraient pas porter seuls. La vidéo nous montre combien certains aidants sont « pressurés » par leur travail trop peu reconnu…
(lire le communiqué de l’UNIOPSS)
«Quand écoutera-t-on les services de psychiatrie ?»
« J’ai 53 ans, je suis épuisée, je cours après le temps.« Eric Favereau journaliste à Libération a interrogé Delphine Glachant, psychiatre dans l’hôpital des Murets (Val-de-Marne) et présidente de l’Union syndicale de la psychiatrie (USP). « Les arrêts de travail des personnels non médicaux non-cadres se multiplient tellement que les normes de personnels soignants ne sont plus respectées » Elle assiste impuissante aux départs de ses collègues qui préfèrent partir. « l’une pour ouvrir un gîte, l’autre pour s’installer en libéral…. »
Ce médecin donne de nombreux exemples des incidents et des dysfonctionnements : »
- «L’autre jour, il y a eu des erreurs dans la préparation des médicaments, un neuroleptique remplacé par un autre… »
- « Il y a beaucoup de tension. Les gens s’engueulent : les patients entre eux, les professionnels entre eux, notamment les psychiatres et les secrétaires pour savoir qui va se coltiner le surcroît de travail administratif lié au contrôle judiciaire des mesures d’isolement et de contention. »
- L’autre jour, un assistant social s’est déchiré un biceps en aidant deux infirmières à relever un patient au sol dans l’unité. Un patient de 120 kg qui se laisse tomber. On nous dit que son arrêt de travail ne sera pas considéré comme un accident de travail parce que s’occuper physiquement d’un patient ne fait pas partie de ses missions…
- La cafétariat lieu de socialisation ne fonctionne plus faute de personnel
- Il n’y a pas assez de draps ni de pyjamas et sandales, les patients errent et marchent pied nus dans les couloirs…
(lire l’article de Libération)
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Photo : capture d’écran vidéo de l’UNAPEI #LeDroitdEtreJusteParent
Vous êtes arrivé(e) au bout de cette revue de presse ? Merci à vous et bravo ! Merci aussi à Michèle Flandre pour la sélection d’articles qu’elle m’a transmis
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