Le raz le bol des agents de la CAF
« La situation dans les CAF est désastreuse même si les difficultés rencontrées ne sont pas une nouveauté » expliquent les syndicats des agents de cette administration. « La mise en place de la réforme sur les Aides au Logement les a accentuées, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase ».
Toutes les CAF de France étaient en grève hier. Le malaise est important au point que six syndicats se sont mobilisés (CFDT, CGT, CFTC, CFE-CGC, FO et Sud). Ils avaient lancé un appel national à la grève auprès des salariés de la branche Famille. Il est réclamé des embauches face à une croissance du nombre de dossiers à traiter. Les dysfonctionnements informatiques exaspèrent les agents qui ne peuvent répondre manuellement aux erreurs notamment dans les calculs des aides au logement. Ils demandent aussi une revalorisation de leurs salaires.
Les articles de presse font état de ce mouvement département par département :
- Loire-Atlantique, grève des agents Caf : « Les aides sont trop complexes, ils s’en privent » | Ouest France
- Doubs : les salariés de la CAF en grève, « on n’a que deux minutes top chrono pour répondre à une demande téléphonique » | France 3
- Manche : dénonçant « une dégradation des conditions de travail », les CAF en grève ce mardi 29 juin | La Presse de la Manche
- Dijon : Les salariés de la Caf dénoncent des conditions de travail qui se détériorent | Le Bien Public
- Pyrénées Orientales : Le mal-être au travail grandit chez les agents des Caisses d’Allocation Familiales du département | France Bleu
- CAF de l’Indre : des agents débrayent et revendiquent de meilleures conditions de travail | La Nouvelle République
- Maine-et-Loire. Mouvement de grève à la Caisse d’allocations familiales | Ouest France
- À Laval, 35 agents de la CAF manifestent devant les locaux | Ouest France
Violences faites aux femmes : le 3919 disponible 24h/24 en
La ligne d’écoute pour les femmes victimes de violences, gérée par la Fédération Solidarité femmes, est accessible depuis lundi à toute heure du jour et de la nuit en semaine. Avant fin août, ses plages horaires seront également étendues le week-end.
L’urgence était palpable explique Marlène Thomas journaliste à Libération. Face à la recrudescence de violences au sein du couple durant les confinements et couvre-feux, la fédération a fait « face à un pic inédit des appels ». Près de 160 000 ont été reçus en 2020, « soit 70 % d’augmentation de trafic comparé à 2019 », est-il précisé dans un communiqué.
Avec ces horaires étendus, les femmes habitant en outre-mer peuvent également joindre ce numéro d’écoute précise la journaliste. Il a aussi été nécessaire de proposer une amélioration significative de son accessibilité aux femmes en situation de handicap est également prévue, «avec notamment un système de transcription écrite et en langue des signes pour les personnes malentendantes» (lire l’article de Libération)
- lire aussi le communiqué de Solidarité Femmes « + 23% d’appels traités sur la ligne d’écoute du 3919 en 2020″
Véran tu nous entends ?
L’ANAS publie sur son site cette vidéo réalisée par des assistantes sociales hospitalières qui ont aussi créé un compte Facebook dédié à leurs revendications. Leur espoir ? Que le ministre de la Santé et des Solidarités entende leur message…
Nantes : des professionnels de la protection de l’enfance réclament davantage de moyens
2000 acteurs du secteur étaient rassemblés vendredi 25 juin à la Cité des Congrès de Nantes, à l’occasion des Assises de la protection de l’enfance. Certains professionnels ont réclamé plus de moyens alors que la crise sanitaire a encore plus fragilisé la situation.
Lucie Riviere journaliste, a rencontré pour France 3 les représentants de plusieurs syndicats qui témoignent : « Notre travail était déjà pénible avant la pandémie, et cela a empiré avec la crise sanitaire. On a bien vu l’augmentation du nombre de violences intra-familiales liées aux situations d’enfermement, et bien entendu, elle s’est répercutée dans notre quotidien professionnel » explique Béatrice Fauvinet, assistante sociale et membre de la FSU territoriale.
« On nous a mis à l’écart des revalorisations salariales du Ségur. Pendant la pandémie, on a fait instituteurs, psychologue, famille… On nous demande d’être à toutes les places, mais derrière il n’y a pas de reconnaissance de l’Etat. Et ce sont les enfants et les professionnels qui trinquent », déplore Robin Michon, éducateur spécialisé. (lire l’article de France 3)
lire aussi
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Quand la majorité sonne la fin de l’accompagnement éducatif | Le Média Social
- Conserver son logement : le nouveau combat d’Alison, victime de violences conjugales pendant 4 ans | France 3 Pays de Loire
- La grogne monte au centre médico-social | Midi Libre
La sélection des articles a été réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre. Merci à elle
Photo : entrée des bureaux de la CAF de Saint Nazaire