Les relations incestueuses sont destructrices et difficiles parfois à clairement identifier quand on n’est pas dans le huis-clos familial. Robert Courtois, psychiatre à temps partiel au CHU de Tours, maître de conférences propose un article sur ce sujet. Il est publié sur le site The Conversation. L’auteur aborde la notion de climat incestueux dans certaines familles. Un sujet délicat. Combien de travailleurs sociaux n’ont pas à un moment ou à un autre été confronté à ce concept de « climat incestueux » sans pouvoir en apporter la preuve ? Certains signes toutefois ne trompent pas.
Il existe bien parfois dans certaines familles « un climat psychique et de relations interpersonnelles intrafamiliales proches de l’inceste (mais a priori sans relation sexuelle véritable). Il s’agit, précise le psychiatre, d’une relation de dépendance érotisée entre un parent souvent omniprésent et son enfant, qui s’accompagne d’une confusion des places et peut aboutir à un déni d’altérité pour l’enfant
Robert Courtois distingue les agresseurs intrafamiliaux (incestueux) et les pédophiles incestueux (intrafamiliaux). Les premiers présentent plus d’antécédents de difficulté dans l’enfance (carence, abus) avec un faible attachement aux figures parentales alors que les seconds représenteraient 20 % des pédophiles en sachant que deux tiers d’entre eux a aussi pu agresser un enfant en dehors du cadre familial. (lire l’article de The Conversation)
« J’étais prêt à vendre mon corps » : comment le Covid-19 a plongé Magyd, travailleur social dans la précarité
Ce témoignage diffusé par France Info a de quoi nous rappeler une triste réalité. Celle de la pauvreté provoquée par la crise sanitaire. La Fondation Abbé Pierre tente souvent, en vain comme d’autres structures du réseau Alerte, de sensibiliser le gouvernement. Celui-ci ne semble pas prendre la mesure de ce qui se passe et priorise un soutien massif aux entreprises puis un autre soutien plus limité aux artisans et aux commerçants.
Certaines entreprises profitent d’un effet d’aubaine alors que d’autres sont au bord du gouffre. Le bord du gouffre concerne aussi des dizaines de milliers de particuliers qui passent entre les mailles du filet de la protection sociale. Ils sont dans une pauvreté extrême malgré le fait qu’ils travaillent.
Aussi ce témoignage de Magyd ne peut qu’être pris en exemple de cette réalité qui concerne les travailleurs sociaux précarisés sans oublier les étudiants de cette filière. « En quelques mois, explique Magyd, vous vous retrouvez à ne plus manger, à ne plus vous soigner. Tout est dans l’incertitude : vous ne pouvez pas vous projeter, vous imaginez qu’à tout moment on peut vous sortir du logement. On est dans une peur constante. » (lire l’article et écouter ce témoignage sur France Info)
«Revenez dans quatre mois» : dans le public, le suivi psychologique vire à l’impossible
« La dame du secrétariat du centre médico-psychologique (CMP) était aimable, mais impuissante » nous explique Coline Renault journaliste au Figaro « Il y a une liste d’attente monsieur. Je peux vous proposer un rendez-vous dans quatre mois ». Elle nous parle de l’impossibilité pour les personnes qui vont mal d’obtenir un rendez-vous dans des délais courts. Or quand la crise survient, il faut pouvoir être réactif.
Le mal touche la psychiatrie française. Quand un Français sur cinq souffre de troubles psychiques face à la pandémie, être pris en charge par un psychologue relève du parcours du combattant. « C’est simple, il n’y a pas de réel accompagnement des souffrances psychiques dans le secteur public. On ne prend en charge que les urgences immédiates» affirme le psychiatre Matthieu Bellahsen,
Le fameux tri, si redouté dans les services de réanimation, s’impose face à la «vague psychiatrique». « On essaie de prioriser, par âge, par crise. Les adolescents qui «pètent les plombs» vont être pris avant ceux qui s’enferment dans le mutisme, c’est vrai», reconnaît Patrick Belamich, président de la Fédération des centres médicaux psychologiques pédiatriques (CMPP). « Pendant ce temps, les délais s’allongent ».(lire l’article du Figaro)
Les priorités vaccinales à l’épreuve des inégalités sociales :
En Seine-Saint-Denis et à Mayotte, la surmortalité a été plus importante l’an dernier, en plein cœur de la crise sanitaire. Comment expliquer dans ce cas que l’on vaccine moins dans ces territoires ? (Lire La gazette.fr / abonnés )
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La sélection des articles a été réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre. Merci à elle
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