La pandémie s’installe dans le temps, et ses dégâts psychologiques aussi
On le sait désormais, le confinement de début 2020 a généré une angoisse globale et inédite nous explique Anaïs Bordages qui l’écrit sur Slate.fr. « Fin mars, une semaine après le début des restrictions, le taux d’anxiété dans la population française avait doublé par rapport à 2017. Huit mois plus tard, la traumatologue Hélène Romano constate la longue traîne de cet impact, à tous les niveaux ».
Certaines personnes ont vu des problèmes de santé mentale pré-existants s’aggraver, d’autres en font l’expérience pour la première fois explique la journaliste qui a recueilli plusieurs témoignages plutôt significatifs. Elle relate aussi les propos de Lya Auslander, docteure en psychologie sociale. Pour elle, l’anxiété a pris une nouvelle tournure, peut-être plus diffuse mais aussi plus durable. «Dans les crises comme ça, qu’elles soient sanitaires, ou financières comme en 2008, il y a une phase aiguë qui apparaît dans un premier temps. Et après, les choses s’installent de manière chronique. C’est ce qu’on vit en ce moment.»
Comment répondre à cela et éviter que l’on ne tombe dans la dépression ? La réponse n’est pas simple mais c’est sans aucune doute dans le lien humain qu’il nous faut cultiver. «Dans les sociétés totalitaires, où le degré de stress, de dépression et de captivité était important et a duré très longtemps, on a observé tous ces phénomènes, explique Lya Auslander. Il y avait le stress de l’espace public, et en même temps, les liens entre les personnes dans l’espace privé sont devenus tellement chaleureux, que les choses tenaient debout quand même ». (Lire l’article de Slate.fr)
« Casa Legal »: une expérience pilote entre avocats et assistants sociaux sur le modèle des maisons médicales
Cette initiative se passe en Belgique mais elle est intéressante à plus d’un titre et pourrait tout à fait être « exportée« . Quatre avocates, Katia, Noémie, Clémentine et Margarita ont ensemble constitué » Casa Legal « , une association sans but lucratif associant également des assistants sociaux. Cette formule innovante permet de traiter simultanément les problèmes juridiques et sociaux des personnes qui viennent solliciter l’assistance de l’association.
Patrick Michalle, journaliste à la RTBF a rencontré les avocates concernées. Elles ont pris pour modèle celui des maisons médicales Mais le concept est nouveau avec cettemaison « sociojuridique ». « Cela permet un accompagnement plus adapté, plus humain pour les personnes que nous défendons ». précise Noémie Segers, avocate spécialisée en droit des étrangers
« Le plus souvent la personne va une première fois parler à l’assistante sociale du service, puis une seconde fois exposer ses problèmes au juriste, et puis potentiellement une troisième fois, si elle y arrive, va voir un avocat extérieur à ce service« , déplore-t-elle. « Trop souvent on perd alors les gens, surtout quand ils sont très précarisés, ils abandonnent parce qu’ils sont épuisés de raconter trois fois leur histoire et d’être baladés à trop d’endroits différents. » Ce problème est résolu avec la présence au sein du cabinet d’une assistante sociale qui prend le relais sur les aspects sociaux de la situation. Il ne reste plus qu’à pérenniser un modèle économique ce qui n’est pas une mince affaire. Un expérience à suivre de près car elle pourrait faire des émules si cela fonctionne,. (lire l’article de la RTBF)
Reconfinement : bientôt une seule attestation par enfant pour les assistantes maternelles
Aide sociale à l’enfance : une assistante familiale creusoise se sent « abandonnée »
C’est un titre d’article un peu étrange quand on sait qu’il s’appuie sur un tract anonyme, envoyé le 20 octobre aux 153 assistants familiaux, à plusieurs médias, à la présidente du Conseil départemental de la Creuse et à plusieurs représentants politiques. Olivia Chandioux, journaliste de France Bleu Creuse est allé voir de plus près ce qui se passe dans ce Département.
Dans un courrier, deux assistantes familiales dénoncent des dysfonctionnements à l’Aide Sociale à l’Enfance en Creuse et réclament un audit. le Directeur Général des Services dénonce « un tract anonyme qui ne reflète pas la réalité de la situation et les retours des autres assistants familiaux. » Le Département envisage de porter plainte et visiblement, les reproches et la demande ne passent pas (Lire le détail de cette affaire sur le site de France Bleu)
Photo : Gratisography
La sélection des articles a été réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre. Merci à elle