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Marie-Basile, auxiliaire de vie raconte son métier / Des expulsions en pleine crise sanitaire / la violence conjugale par la contrainte économique

Marie Basile « une femme puissante » qui sait prendre soin

Dans une série intitulée « des vies françaises » France Inter donne la parole à Marie Basile, une femme auxiliaire de vie qui intervient auprès d’une personne âgée de 90 ans atteinte de lourds problèmes cognitifs. « Au-delà des tâches ménagères, son travail consiste surtout à prendre soin de la vieille dame, à l’accompagner jusqu’à ses derniers jours. Un métier invisible, mais pourtant essentiel » explique Charlotte Perry productrice de l’émission. Le parcours de cette femme modeste et « puissante » est présenté en 2 épisodes :

Le premier présente son travail et son engagement. Elle parle du manque de reconnaissance de sa profession. « En moyenne, les auxiliaires de vie sont rémunérées entre 800 et 900 euros par mois, pour des journées allant de 8h à 20h. Une amplitude de travail très grande, pour des revenus en dessous du SMIC, qui s’explique par le fait que les heures de déplacements d’un domicile à l’autre et les heures « creuses », entre deux interventions, ne sont pas rémunérées ».

Le second volet explique son travail quotidien auprès de la personne âgée. Il faut d’abord chercher à gagner leur confiance. « La confiance, c’est très difficile. Il faut créer cette relation. Quand tu as gagné la confiance, tout le reste ça va tranquillement. Ce n’est pas une magie, c’est comme ça que moi je suis : toujours à l’écoute ». Pour comprendre les enjeux derrière la revalorisation de ce métier, il faut tendre l’oreille et écouter ces héroïnes invisibles, qui travaillent à l’abri des regards, derrières les portes des domiciles, parler de leur métier, de cette relation privilégiée qu’elles ont avec les personnes âgées. Des personnes dont le bien-être repose entièrement sur la conscience professionnelle de ces femmes, souvent précaires, très mal rémunérées » explique si bien  la journaliste. (lire et écouter les reportages de France Inter : épisode 1 et épisode 2)

En pleine crise sanitaire, pas de trêve pour les expulsions locatives

« Allô prévention expulsion, bonjour ? » A l’autre bout du fil, un assistant social appelle pour le compte d’une dame, en pleurs devant lui, dont le fils adolescent était tout seul dans son appartement lorsque l’huissier a débarqué avec la police pour les mettre dehors. Peut-elle saisir un juge ? Où vont-ils dormir ces prochains jours, on ne lui a proposé aucun hébergement alternatif. Du lundi au vendredi, chaque après-midi, juristes et bénévoles de l’association se relaient pour conseiller des personnes qui, souvent, « connaissent mal leurs droits ».

L’AFP dans un article publié par Corse Matin rappelle que  la ministre du Logement Emmanuelle Wargon a répété mi-octobre que la circulaire du 2 juillet continuait de s’appliquer : aucune expulsion avec le concours de la force publique ne peut avoir lieu sans solution d’hébergement ou de relogement. Mais il semble bien que des préfectures ne respectent pas la circulaire en l’interprétant différemment. Plusieurs situations sont présentées dans cet article qui montrent l’iniquité de telles décisions

Christophe Robert, le délégué général de la Fondation Abbé Pierre explique que « Si on ne réagit pas maintenant pour trouver des alternatives, on va forcément vers une explosion des expulsions dans les prochains mois », met en garde Christophe Robert. (lire l’article de l’AFP pour Corse Matin)

Les violences économiques, l’autre facette des violences conjugales

Au terme générique de violences conjugales, on associe souvent les violences physiques, psychologiques et sexuelles. On parle beaucoup plus rarement d’un autre phénomène considéré comme moins inquiétant: c’est celui des violences économiques ou administratives. La journaliste nantaise Elsa Gambin (qui écrit aussi dans le Média Social) nous fait découvrir dans Slate.fr l’histoire de Marie 20 ans, qui a renoncé à un travail pour suivre son compagnon.

Très rapidement elle n’a plus accès au compte commun du couple et dépend entièrement financièrement de son compagnon qui lui alloue 500 euros par mois pour le quotidien et les enfants. Elle est obligée de quémander de quoi faire des courses « comme une ado ». Elle constatera plus tard que tout l’argent part dans les jeux et que le compte courant est alimenté par ses beaux parents. Cette histoire est révélatrice d’une réalité partagée par de nombreuses autres femmes.

Pour l’avocate nantaise Anne Bouillon, ces femmes sont «emmurées dans une nasse administrative» mais aussi financière. Elles ont «conscientisé qu’il y avait un “chef de famille” et un “devoir conjugal”» C’est dit-elle  la résultante de décennies de violences conjugales traitées comme des faits divers ou de simples disputes de couples. (lire l’article de Slate.fr)

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Photo créé par nakaridore – fr.freepik.com

La sélection des articles a été réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre. Merci à elle

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