Ces parents qui ne peuvent plus «saquer leur gosse» après le confinement
Certes le titre de cet article est provocateur, mais il révèle une réalité : la perspective du retour à la maison des enfants pour un nouveau confinement effraie de plus en plus des parents explique Louise Tourret sur Slate.fr
La journaliste nous parle de cette pédiatre contactée sur Twitter qui écrit sous le pseudo Charge mentale pédiatrie : «Je vois beaucoup de femmes en burn out post-confinement après avoir géré non pas une double mais une quadruple journée (télétravail, école à la maison, tâches domestiques et charge émotionnelle/esthétique).»
Marie nous dit : «Le Covid n’aide pas à être un bon parent, c’est clair ! On a fait un week-end de filles pendant les vacances; j’ai halluciné sur le nombre de copines au bout du rouleau qui ne peuvent plus saquer leurs gosses et qui ont été odieuses pendant le confinement. Ce n’est pas anecdotique mais très sérieux. On a pris trop cher là.» (lire l’article de slate.fr)
« On reconnaît enfin qu’un mari violent n’est pas un bon père »
Un père qui a tenté de tuer sa compagne sous les yeux de leur fille, a été déchu de tous ses droits sur son enfant. C’est une décision rare qui a été rendue à la cour d’appel de Versailles, rapporte Paris Match.
Vanessa Boy-Landry donne la parole à la victime, la mère de famille Laura Rapp. Pour elle, cette décision fera jurisprudence. C’est aussi un message d’espoir pour des milliers d’autres femmes dont le parcours est jalonné de violences – conjugales et institutionnelles.
« …/…. Ma fille a été reconnue victime, au même titre que moi. Alors que nos conseils et l’avocat général avaient demandé la déchéance de ses droits parentaux, le président de la Cour d’assises et ses deux assesseurs l’ont refusée. Ils ont jugé qu’il n’était pas dans l’intérêt de ma fille de rompre tout lien entre elle et son père, alors qu’il aura terminé sa peine avant qu’elle atteigne la majorité, et ont considéré que mon ex n’avait pas eu la volonté de prendre notre fille à témoin quand il a essayé de me tuer » dit-elle. Pourtant les spécialistes qui ont évalué l’état psychologique de sa fille ont diagnostiqué un trouble traumatique majeur.
Dans de nombreux cas « L’autorité parentale est ce qui permet aux hommes violents de continuer à persécuter leur ex, après la séparation » or dit-elle aussi « On ne peut pas protéger les mères victimes de violences sans protéger les enfants » (lire cet interview sur Paris Match)
Un groupe de travail pour cerner le phénomène de la prostitution des mineurs
Quelle est l’ampleur de la prostitution des mineurs ? Comment améliorer la lutte contre ce phénomène ? Un groupe de réflexion créé par le gouvernement sur le sujet doit entamer ses travaux le 30 septembre au secrétariat d’Etat chargé de l’Enfance et des familles. Le site en ligne Dossier Familial en a eu confirmation par le cabinet d’Adrien Taquet.
C’est le journal Le Monde qui a initialement révélé l’existence de ce projet. Le groupe va outre les représentants des associations, comprendre des magistrats, des représentants des administrations de l’Etat impliquées dans la lutte contre la prostitution des mineurs (Intérieur, Justice, Santé, Éducation, services des droits des femmes, etc.), des conseillers départementaux, des gendarmes, des policiers et des psychologues. (et des travailleurs sociaux ? )
Pour le secrétaire général de l’association Agir contre la prostitution des enfants (ACPE), « la prostitution fait l’objet d’une banalisation et d’une ‘‘glamourisation’’ auprès de certains adolescents. Le terme même est remplacé par d’autres comme escorting, michetonnage ou travail du sexe ». Certains jeunes ne perçoivent pas comme problématique la marchandisation du corps explique-t-il aidés en cela par l’accès à la pornographie qui banalise l’acte sexuel des plus jeunes. L’âge moyen des proxénètes diminue. « Ils ont souvent entre 20 et 25 ans. Dans certains cas, les proxénètes étaient victimes du réseau dont ils participent à l’organisation. » (lire l’article de Timour Aggiouri sur Dossier Social)
et aussi
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Justice des mineurs : l’ordonnance de 1945 n’est plus (la Gazette Santé Social)
- Aide à l’enfance : bientôt une cellule d’inspection interdépartementale en Normandie (Tendance Ouest)
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Réforme des modes d’accueil : pour tout comprendre (l’Assmat)
photo : @bearfotos freepik
La sélection des articles a été réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre. Merci à elle