Contre les violences conjugales, le 39 19, bientôt 24 heures sur 24 heures
Aujourd’hui, le numéro est accessible toute la semaine, mais seulement en journée (jusqu’à 22 h du lundi au vendredi, 19 h le samedi, 18 h le dimanche). Un appel d’offre est lancé qui rebat les cartes sur la gestion de ce numéro vert appelé à être disponible 24 heures sur 24.
Qui gérera demain ce numéro ? la Fédération nationale Solidarité femmes (FNSF) qui gère actuellement ce numéro juge incompréhensible cette démarche d’appel d’offre car elle pourrait perdre la gestion de ce service avec la mise en concurrence. Ouest France a tenté de joindre en vain le ministère chargé de l’Égalité n’a pas répondu aux sollicitations du journal pour en savoir un peu plus. (lire l’article de Ouest France)
Violences conjugales : les professionnels dans l’attente du bracelet électronique
Un autre sujet s’invite et fait suite au grenelle des violences conjugales. Le bracelet électronique est prévu pour être mis en application «courant septembre» dans cinq juridictions françaises.
Libération fait la genèse de ce dispositif de protection face aux conjoints violents. Virginie Ballet journaliste précise que cette mesure phare « suscite l’impatience parmi les professionnels de terrain. Les bracelets électroniques antirapprochement (BAR) à destination des conjoints et ex violents sont prévus grâce à une loi adoptée au Parlement en décembre dernier.
La mesure est destinée à protéger les femmes victimes de violences, en permettant que la victime comme l’auteur des violences soient équipés d’un dispositif qui donne l’alerte dès qu’une distance prédéfinie entre eux est franchie, et ce sur décision de justice.
En Espagne, où des bracelets électroniques de ce type ont été mis en place dès 2009, le dispositif semble porter ses fruits précise la journaliste : en 2018, 47 femmes ont été tuées par leur conjoint ou leur ex, contre 71 quinze ans plus tôt. (lire l’article de Libération)
Plan de relance : les plus précaires, une fois de plus ignorés !
Le collectif Alerte qui regroupe 34 fédérations et associations nationales de lutte contre la pauvreté et l’exclusion est particulièrement désappointé. « Le gouvernement, à travers le plan de relance économique qu’il vient de présenter, n’a une nouvelle fois pas pris la mesure de la réalité vécue par 9 millions de nos concitoyens,dont 3 millions d’enfants. En effet, moins de 1% des 100 milliards débloqués dans le cadre de ce plan est dédié aux plus précaires. Les associations de lutte contre l’exclusion s’étonnent que, malgré la promesse de Jean Castex de proposer des «dispositions extrêmement ambitieuses pour les Français», le gouvernement ait une nouvelle fois fait l’impasse sur les plus pauvres,pourtant premières victimes de la crise sanitaire » écrit-il
Le gouvernement l’indique lui-même : il faudra a minima 2 ans pour retrouver le niveau économique d’avant crise. Le collectif estime qu’il est donc temps que le gouvernement considère enfin que l’investissement dans les besoins économiques et sociaux des plus précaires est rentable et indispensable afin de lutter contre une pauvreté grandissante.
Le collectif fait des propositions. Il demande
- La revalorisation significative du RSA et son ouverture dès 18 ans
- La revalorisation des APL tenant compte des impayés de loyer
- Le développement d’une politique de sécurisation alimentaire
- L’accès aux soins pour tous, l’ouverture des droits en santé pour les étrangers
- L’investissement dans l’Insertion par l’Activité Économique et les contrats aidés
- Des moyens pour la lutte contre l’isolement social
(lire le communiqué du Collectif Alerte)
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Cette sélection d’articles a été réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre