2/3 des français pour l’augmentation du RSA / Puy de Dôme : manif des travailleurs sociaux / Rennes : une alternative aux squats…

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RSA : les deux tiers des Français favorables à son augmentation

Le pouvoir d’achat,la pauvreté et les inégalités de revenus préoccupent toujours aussi fortement les Français  explique une note de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques. Raphael Lardeux et Claudine Pirus ont rédigé une synthèse des résultats du Baromètre d’opinion de la DREES 2019

Des chiffres clés éloquents

Fin 2019 …

  • Moins d’un Français sur quatre pense que la société française est « juste » en 2019.
  • Les inégalités de revenus sont celles qui sont le plus souvent citées lorsqu’il s’agit de désigner les plus répandues, mais aussi les moins acceptables.
  • La moitié des Français sont très préoccupés par le niveau des salaires et le pouvoir d’achat : six personnes sur dix parmi les plus modestes et trois sur dix parmi les plus aisées.
  • Près de neuf Français sur dix estiment que la pauvreté et l’exclusion ont augmenté en France depuis cinq ans.
  • Pour 88 % de la population, les problèmes liés à l’environnement sont une source d’inquiétude (+8 points par rapport à 2016).
  • Quatre personnes sur dix considèrent leur situation meilleure que celle de leurs parents au même âge. Un tiers des personnes pensent que l’avenir sera meilleur pour leurs enfants ou les générations futures.
  • 62 % de la population juge qu’il est « normal » que la France consacre un tiers de son revenu national au financement de la protection sociale, 22 % que ce montant est insuffisant et 16 % qu’il est excessif.
  • 61 % des Français jugent qu’il est plus important de maintenir au niveau actuel les prestations sociales et les remboursements d’assurance maladie que de prendre des mesures pour réduire le déficit de la sécurité sociale (+9 points par rapport à 2015).
  • Les trois quarts de la population s’estiment en bonne santé mais cela concerne plus fréquemment les personnes les plus diplômées et les plus aisées.
  • Les Français sont satisfaits des soins qu’ils reçoivent. Ils le sont particulièrement par ceux dispensés par les médecins généralistes et les infirmières exerçant en ville.
  • Les actifs souhaiteraient partir à la retraite à 60 ans en moyenne, mais anticipent dans les faits un départ à 65 ans.
  • Plus de 90 % de la population souhaite que le système d’assurance maladie et le système de retraite restent essentiellement publics.
  • Deux tiers des Français sont favorables à une augmentation du revenu de solidarité active (RSA)
  • La majorité des Français rejettent l’idée d’une baisse des prestations sociales en échange d’une baisse de leurs impôt.

Tous ces éléments risquent d’avoir été amplifiés avec la crise du Covid-19 depuis cette étude qui rappelons le concerne l’année 2019. Ces résultats indiquent qu’une majorité de nos concitoyens restent attachés à l’état social et son financement public. (prendre connaissance de l’étude de la DRESS)

Puy-de-Dôme : une centaine de travailleurs sociaux du centre départemental et de l’enfance manifestent pour plus de moyens

Les conseillers départementaux ont  examiné le budget de crise 2020 explique le journal La Montagne. Une centaine de travailleurs sociaux du centre départemental de l’enfance et de la famille (CDEF) s’étaient auparavant rappelé à eux devant les fenêtres du conseil départemental, à Clermont-Ferrand.

Ils réclament toujours plus de moyens que ceux qui leur sont actuellement alloués. La situation est alarmante explique sur son compte twitter Nicolas Faucon journaliste qui suit ce dossier. Les travailleurs sociaux dénoncent la situation dans laquelle ils sont conduits à devoir prendre en charge les enfants qui leurs sont confiés. Ils sont souvent déstabilisés, toujours fragilisés, parfois victimes de violences physiques et psychiques, dans des conditions toujours plus complexes et inadmissibles précisent-ils (lire l’article de la Montagne)

Rennes : des logements occupés légalement par les sans-abri, une alternative aux squats

La Fondation Abbé Pierre et l’association Un toit c’est un Droit ont mis en place un dispositif visant à régulariser des logements vides de la métropole de Rennes. 11 personnes se partagent la maison en pierres pourpres, le long du canal Saint-Martin, à Rennes.

Cette ancienne demeure d’éclusier, propriété du Conseil régional de Bretagne, a longtemps été occupée illégalement par l’association Un toit c’est un Droit pour y accueillir des personnes sans-abri. Au terme d’une longue bataille juridique, elle a été régularisée en mars 2019, dans le cadre d’une convention certifiée par un notaire.

Une douzaine de logements dans toute la métropole ont été occupés et tous ont été régularisés de cette manière, pour un total de 120 personnes hébergées. «Le bouche-à-oreille entre promoteurs commence à porter ses fruits », se réjouit Nicolas Mazard. Les collectivités en tirent également profit, puisqu’elles n’ont pas à mettre en place d’hébergements d’urgence et de payer des nuits d’hôtel ». (lire l’article de  Timothée L’Angevin pour actu Rennes)

et aussi

La France condamnée par la CEDH pour son traitement des demandeurs d’asile, obligés de dormir dans la rue

Il n’y a pas de quoi être fier : c’est  la quatrième condamnation de la France en moins d’un mois rappelle le journal 20 minutes. La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a jugé la France pour les « conditions d’existence inhumaines et dégradantes » dans lesquelles ont vécu trois demandeurs d’asile, contraints de vivre « dans la rue » et « privés de moyens de subsistance ».

«Les requérants ont été victimes d’un traitement dégradant témoignant d’un manque de respect pour leur dignité», ajoute la juridiction chargée de veiller au respect des droits de l’Homme au sein des 47 pays du Conseil de l’Europe.

La Cour prend toutefois bien soin de « souligner qu’elle est consciente de l’augmentation continue du nombre de demandeurs d’asile depuis 2007 et de la saturation » des structures d’accueil. Elle reconnaît également « les efforts consentis par les autorités françaises pour créer des places d’hébergement supplémentaires et pour raccourcir les délais d’examen des demandes d’asile ». Mais ceci n’excuse pas cela… (lire l’article de 20 minutes)

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photo : default 09  @drobotdean  freepik.com

 

Sélection des articles réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre

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