Reconnaître la contribution essentielle mais invisible des proches aidants
Conjoint(e)s, parents, enfants, ami(e)s, voisin(e)s… de nombreuses personnes aident une ou un proche entravé dans le déroulement de sa vie quotidienne en raison d’un handicap ou de l’avancée en âge ../… Alors que la crise du Covid-19 met en lumière leur rôle et les confronte à une épreuve supplémentaire, il parait plus que jamais nécessaire de consolider leur reconnaissance et leur soutien, ceci tant pour améliorer leur situation économique que pour favoriser la bientraitance entre les aidé(e)s et leurs aidant(e)s nous expliquent les sociologues de l’équipe du Laboratoire Interdisciplinaire pour la Sociologie Économique (CNAM/CNRS). Ils ont travaillé pendant trois années sur cette question.
« La rémunération de l’aidant(e) est souvent présentée comme un choix par défaut, lorsque le coût, le manque de place, l’inadaptation de la structure à la situation de l’aidé empêchent son accueil ou lorsque l’intervention de professionnels n’est pas possible ou souhaitée. Mais les faibles niveaux de rémunération et le cadre d’emploi peu protecteur ne les protègent pas contre la précarité des parcours, et peut creuser les inégalités de revenus au sein des familles ».
Cette recherche sur les rémunérations et statuts des aidant(e)s montre que le travail d’aide accompli à domicile auprès de proches souffre d’un déficit de visibilité. Les aidants peinent à qualifier leur activité ou à la rapprocher des catégories classiques du travail. Quand on est invisible, comment peut-on être reconnu ? (lire l’article du site the Conversation) et aussi (prendre connaissance de la fiche résultats de la recherche) (l’équipe de recherche : )
Des « Paniers solidaires » pour des familles fragilisées
La MSA et la Cnaf distribuent aux familles fragilisées des produits alimentaires fournis par des agriculteurs en difficulté. Dans le contexte de crise sociale liée au Covid-19, les deux branches famille de la sécurité sociale se sont associées pour mener cette opération. « Cette action de solidarité vient en aide, à la fois, aux agriculteurs en difficulté en raison du confinement et aux familles aux revenus modestes, qui bénéficient ainsi de produits alimentaires frais », expliquent la Mutualité sociale agricole (MSA) et la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf).
60 « Paniers solidaires », réalisés par une dizaine d’agriculteurs, ont ainsi été distribués à des familles à Lille et Villeneuve-d’Ascq. Ces paniers « gratuits » sont composés de fruits et légumes frais, de laitages et produits fermiers issus des exploitations agricoles. Cette opération sera reconduite dans le département des Hauts-de-France. Elle est déjà reproduite dans une dizaine d’autres CAF et caisses MSA. (lire l’article de Weka)
« Cette crise vient réanoblir la mission d’éducateur » : à Nogent-sur-Marne, la vie reprend dans le foyer pour mineurs
Les personnels de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) sont en première ligne durant cette crise sanitaire… Mais dans l’ombre. Ils assurent chaque année le suivi judiciaire de 150 000 jeunes en milieu ouvert, en détention ou dans des foyers.
Malgré la peur, comme tout le monde, d’attraper le Covid, il est impensable pour ces professionnels de la jeunesse de ne pas être là pour ces adolescents. « Cette crise vient aussi réanoblir la mission d’éducateur et les métiers de la protection judiciaire de la jeunesse », affirme Marion Cerisuela, la directrice des établissements de placement éducatif du Val-de-Marne. (lire l’article de FranceTvInfo.fr)
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Cette sélection des articles a été réalisée avec l’aide de Michelle Verrier Flandre
