Accueil d’enfants et Covid-19 : quels risques, quelles précautions ?
Catherine Piraud-Rouet, journaliste spécialisée en puériculture et éducation a rédigé un article particulièrement documenté et intéressant à l’attention des assistantes maternelles et aussi familiales. Publié par le magazine l’Assmat il rappelle que de nombreuses questions, portent tant sur les risques de contamination de part et d’autre, en particulier dans un contexte de confinement, que sur les diverses mesures de prévention à adopter. Cet article apporte des réponses, étayées par plusieurs experts médicaux et par les études scientifiques les plus récentes.
De fait, pour de nombreux médecins, « le quota de six enfants accueillis par foyer n’est pas raisonnable ». «La situation est tout à fait exceptionnelle et dramatique, mais il est possible d’arriver à traverser au mieux cette phase délicate, à condition de faire preuve d’adaptabilité », estime pour sa part Catherine Salinier, ancienne présidente de l’Association française de pédiatrie ambulatoire (AFPA).
Les médecins sont unanimes : l’indulgence n’est plus de mise comme avant face un enfant un peu «patraque». «N’ouvrez plus votre porte aux enfants immunodéprimés ou asthmatiques». La consigne est encore plus impérative pour les assistantes maternelles fragilisées sur le plan de la santé. À savoir, celles présentant des pathologies associées.
La limitation du risque de contagion passe ensuite par la mise en place de place d’un renforcement des mesures barrière de bon sens, en suivant aussi strictement que possible les recommandations gouvernementales. Cela commence par veiller à une propreté méticuleuse de son logement. Primo, l’une des premières mesures de nettoyage à appliquer pendant le confinement est de s’assurer du renouvellement de l’air à l’intérieur du logement.
Une attention particulière est à porter aux jouets, que non seulement les enfants vont manipuler et porter à leur bouche, mais qu’ils risquent aussi de se partager. « Mettre de côté les peluches et tout ce qui est en tissu, en ne laissant à leur disposition que ce qui est facilement nettoyable… » L’article apporte de multiples réponses qu’attendent les professionnel(le)s de l’accueil, mais aussi les parents… (lire l’article de l’Assmat.fr)
- lire aussi « Confinement et enfance protégée » sur le blog d’Yves Faucoup : c’est un « recueil de témoignages de travailleurs sociaux en établissement ou en milieu ouvert, confrontés aux exigences du confinement. Beaucoup sont sur le pont, même si les grands médias l’ignorent. Ils font face, avec très peu de moyens et sans protection, à la prise en charge des enfants qui en ont le plus besoin ». (lire l’article)
Handicap : le désarroi des parents confinés avec leur enfant
Aides sociales, puériculture, protection de l’enfance: les pôles sociaux des Hauts-de-Seine restent ouverts malgré le confinement
Ce département vient de voir la disparition de son président Patrick Devedjian emporté par le coronavirus.
Depuis le passage au stade 3 de la pandémie du Covid-19, le conseil départemental des Hauts de Seine a activé son plan de continuité des activités essentielles au public. Le parisien a interrogé une utilisatrice des services PMI : «Je suis venue pour le suivi de mon bébé, né cinq semaines avant le terme, témoigne la mère de la petite Olivia, croisée ce matin-là à Châtillon. J’ai eu un premier rendez-vous il y a quelques jours et on m’a dit de revenir aujourd’hui. Je suis contente que la PMI reste ouverte car j’avais peur qu’elle soit fermée… »
« À quelques mètres de l’accueil, Patricia, travailleuse sociale depuis 1988, ne quitte pas son bureau et n’envisage pas une seule seconde de ne pas travailler. « Je n’ai aucun motif pour ne pas être disponible, avance-t-elle. J’étais encore il y a peu avec une famille à Bourg-la-Reine qui a contracté le Covid-19. C’était d’abord la mère puis elle a l’a transmis à sa fille. Il fallait trouver une solution pour qu’elles puissent avoir une aide alimentaire, même confinées. Normalement, je suis conseillère économie sociale familiale mais, comme mes collègues, je suis amenée à faire un peu de tout ». (lire l’article du Parisien)
et aussi
Une plateforme nationale des solutions hébergement dans les hotels du Groupe Accord
Dans un communiqué ce groupe qui gère des centaines d’hôtels a décidé de mettre à disposition ses services pour le personnel soignant, tous les français engagés et mobilisés dans la lutte contre la propagation du Covid-19 et les populations les plus vulnérables.
La plateforme téléphonique CEDA – Coronavirus Emergency Desk Accor, a été créée afin de centraliser les besoins et proposer, en lien avec les propriétaires du Groupe Accor et les autorités concernées des solutions d’hébergement sur tout le territoire. Les demandes peuvent ainsi être transmises directement par email à ceda@accor.com. Cette plateforme permet de traiter rapidement les besoins exprimés et les situations d’urgence. (lire le communiqué)
Manque de nourriture, isolement accru… Le grave impact du confinement sur les sans-abri
Avec ces différentes fermetures et l’arrêt de distribution de nourritures, « il y a des problèmes de faim, on a des personnes qui appellent le 115 (numéro d’urgence sociale) pour dire ‘j’ai faim, je n’ai pas mangé depuis deux ou trois jours' », relate Florent Guéguen, chose qui n’arrivait pas avant. De plus avec le confinement, moins de personnes sont dans la rue, et « il n’y a plus de recettes de la manche qui peuvent leur permettre de s’alimenter chaque jour, une partie importante des sans-abri s’alimente de cette façon », explique-t-il.(lire l’article de BFMTV)
A Lille, le confinement fragilise le quotidien des toxicomanes
«Vous êtes la maraude ? alpague Manu, en traversant la Grand’Place. Vous avez du gel hydroalcoolique ?» Réponse négative. Manu a entendu dire qu’en ce moment, on obtenait plus rapidement un rendez-vous au centre de désintox Boris-Vian. «Ça t’intéresse ?» l’interroge Marine. Il dicte son numéro de dossier, déjà enregistré là-bas. Lui aussi a chopé de la métha pas chère. Ce produit de substitution vendu au marché noir inquiète beaucoup Christian Matton, médecin généraliste addictologue, autant que les manques liés à l’alcool qui peuvent être mortels pour certains ». (lire l’article de Libération)
et pour terminer cette revue de presse 3 articles sous forme de questions
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Coronavirus : les plus précaires pourront-ils continuer à retirer leurs aides sociales à La Poste ? (France Bleue)
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La lutte contre le coronavirus rendra-t-elle enfin visibles les oubliés de notre société? (Le Huffington Post)
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Sans-abri : «Faut-il employer des moyens coercitifs ? Non, une prise en charge humaniste suffit.» (Politis)
Revue de presse réalisée également avec le concours de Michelle Verrier Flandre
photo : MMarsolais Familiale Certains droits réservés