La bonne humeur au travail n’est pas seulement un luxe, mais une nécessité quand on travaille dans le social. En effet, il nous faut remonter le moral de personnes déprimées, stressées ou encore très inquiètes face à leur avenir incertain. Tout ce stress peut déteindre sur vous. D’où l’importance non seulement de rester zen, mais aussi de « cultiver » sa bonne humeur et des pensées positives.
Les hormones du bonheur, telles que la dopamine, la sérotonine, l’ocytocine et l’endorphine, jouent un rôle crucial dans notre bien-être quotidien. Cet article explore des moyens pratiques pour stimuler ces hormones et améliorer votre humeur lorsque vous sentez que rien ne va plus et que vous êtes touché(e) par une morosité ambiante qui envahit les esprits.
Pour ma part, je suis assez émerveillé de la bonne humeur communicative de certaines collègues. Elles ont une capacité de transmettre « des ondes positives » et remontent le moral des personnes qu’elles accompagnent de façon assez spectaculaire. Ces collègues savent rester authentiques, elles n’en font pas trop et ont le tact et l’intelligence de trouver le bon mot, la bonne phrase qui redonne espoir. Il faut bien le reconnaitre, beaucoup ont besoin de ces mots qui donnent à voir des perspectives positives.
Comprendre les Hormones du Bonheur
Les hormones du bonheur sont des messagers chimiques produits par notre cerveau et d’autres organes. Ils ont la particularité d’influencer notre humeur, notre motivation et notre bien-être général. Ce n’est pas rien. Voici un aperçu des principales hormones du bonheur :
- La dopamine : Connue comme l’hormone de la motivation et de la récompense, la dopamine est libérée lorsque nous accomplissons des tâches ou atteignons des objectifs, nous procurant un sentiment de satisfaction et de plaisir. C’est l’hormone de récompense qui nous invite à rester sur les réseaux sociaux.
- La sérotonine : Cette hormone régule notre humeur, notre appétit et notre sommeil. Elle est souvent associée à la sensation de bien-être et de plénitude.
- L’ocytocine : Surnommée l’hormone de l’amour, l’ocytocine est libérée lors des interactions sociales positives et des moments de connexion émotionnelle, favorisant les liens sociaux et réduisant le stress.
- L’endorphine : Ces hormones agissent comme des analgésiques naturels, réduisant la douleur et augmentant les sentiments de plaisir et de relaxation.
Quelles stratégies pour activer ces hormones ?
Mon article est ambitieux. Il vous propose ni plus ni moins de mettre en œuvre des stratégies qui ne peuvent qu’améliorer votre bien-être pour vous et pour votre entourage. Pas besoin pour cela d’aller chercher en pharmacie ou ailleurs des petites pilules roses. Des mises en situation simple peuvent vraiment activer des sensations de bien-être. Regardons ce qu’il est utile de faire :
- Agir sur votre environnement : Un espace de travail bien aménagé peut grandement influencer votre humeur. Optimisez le en utilisant des couleurs apaisantes, en le décorant (si vous le pouvez) avec des photos et des thèmes qui vous inspirent et vous plaisent. Jouez sur la lumière naturelle et en organisant votre bureau de manière fonctionnelle afin que votre bureau soit bien éclairé. Un espace de travail agréable peut stimuler la production de sérotonine et d’endorphine, améliorant ainsi votre bien-être général.
- Rendre les interactions sociales possibles sans qu’elles vous envahissent : Ces interactions positives sont essentielles pour libérer de l’ocytocine. Prenez le temps de saluer vos collègues, de leur demander comment s’est passé leur week-end, et de participer à des activités de groupe. Organiser des pauses-café (ça on sait faire) ou des déjeuners d’équipe. Cela permet renforcer les liens sociaux et contribue à créer un environnement de travail plus convivial.
- Pratiquer la reconnaissance et l’appréciation : Valoriser le travail de vos collègues et pratiquer une forme d’appréciation mutuelle au sein de l’équipe peuvent augmenter les niveaux de dopamine. Créez des rituels de reconnaissance, comme un tableau où sont affichés les bons moments passés ensemble ou les actions collectives qui ont bien marché. Prendre le temps de remercier les collègues qui vous ont aidé ou ont apporté une quelconque contribution n’est pas ridicule. Nous apprécions tous et toutes des temps de reconnaissance. Valoriser les contributions individuelles et collectives renforce le sentiment d’appartenance et booste votre motivation.
- Faire des exercices physiques : Se dépenser physiquement est un excellent moyen de stimuler la production d’endorphine et de dopamine. Profitez de vos pauses pour être actives. Ne prenez pas l’ascenseur mais montez les marches à votre rythme. Les séances de marche rapide ou des exercices de stretching sont souvent recommandés. Même quelques minutes d’activité physique peuvent améliorer votre humeur et réduire le stress
- Adopter une alimentation équilibrée : Au risque de paraitre moralisateur, je ne peux m’empêcher de penser que nous sommes aussi ce que nous mangeons. Une alimentation saine et équilibrée peut influencer positivement la production de sérotonine. Consommez des aliments riches en tryptophane, comme les noix, les graines, les œufs et les produits laitiers. Ce sont des précurseurs de la sérotonine. Les glucides complexes, comme le pain complet et le quinoa, peuvent également aider à stabiliser votre humeur. La façon de manger influe aussi. Si vous prenez votre repas sur place, déconnectez-vous du travail. Rien de pire que manger devant son écran en ayant le cerveau occupé par les tâches professionnelles. Le simple fait de manger un sandwich à l’extérieur (au soleil quand il y en a !) vous aide à garder la forme et l’esprit clair
- Pratiquer la Méditation et la Pleine Conscience : Je ne suis pas fan de la méditation et la pleine conscience (je préfère la relaxation ou carrément la sieste !). Mais beaucoup de collègues m’ont dit que cela leur faisait du bien et les aidaient à rester détendu et de bonne humeur. Cela permet en effet de réduire le stress et augmenter les niveaux de sérotonine et d’endorphine. Prenez quelques minutes chaque jour pour pratiquer des techniques de respiration profonde ou de méditation guidée. Ces pratiques peuvent améliorer votre concentration et votre bien-être général.
- Se fixer et atteindre des objectifs : des objectifs clairs et les atteindre peut stimuler la production de dopamine. Décomposez vos tâches en étapes réalisables dans des délais assez courts et célébrez chaque petite victoire quand vous atteignez une étape. La satisfaction de cocher des éléments sur votre liste de tâches peut vous donner un coup de pouce de dopamine et vous motiver à continuer.
- Favoriser la lumière naturelle : La lumière du jour est un stimulant naturel de la sérotonine. Si possible, placez votre bureau près d’une fenêtre ou prenez des pauses à l’extérieur pour profiter du soleil. La lumière du matin est particulièrement efficace pour augmenter les niveaux de sérotonine et améliorer notre humeur. Certains sont très sensibles à la météo au soleil et aux précipitations. Cela joue vraiment sur nos humeurs qui ne sont pas toujours positives par temps gris.
- Encourager les activités créatives : Les activités comme le dessin, l’écriture, la musique, le chant choral et j’en passe peuvent stimuler la production de dopamine et d’endorphine. Parfois, il est possible de mettre en place des pauses créatives au travail ou d’organiser des ateliers artistiques (par ex. entre midi et 14h00) J’ai connu à Saint Nazaire un directeur qui avait is en place une chorale qui se réunissait le midi (sacré Thierry !) Certains voyaient d’un mauvais oeil mais les participant ressortaient des séances avec un grand sourire et un bien être évident. Ces activités peuvent non seulement améliorer l’humeur, mais aussi favoriser l’innovation et la collaboration.
- Pratiquer la gratitude : ce dernier conseil peut paraitre un peu « fleur bleue » mais j’insiste. Nous avons tous et toutes un besoin de reconnaissance. Cela contribue à augmenter les niveaux de sérotonine et d’ocytocine. Prenez quelques minutes chaque jour pour réfléchir aux aspects positifs de votre journée de travail. Tenir un journal de gratitude ou un cahier de bord de toutes ces humanités que vous avez déployé pour aider les personnes que vous recevez peut vraiment vous faire du bien. Et puis il y a, je vous le rapppellee le partage des moments de reconnaissance avec vos collègues. Cela peut renforcer les sentiments de bien être et de satisfaction.
La bonne humeur est contagieuse.
Stimuler les hormones du bonheur au travail est essentiel pour créer un environnement de travail positif et harmonieux. En intégrant des pratiques simples comme celles qui viennent d’être citées, vous pouvez améliorer votre bien-être personnel mais aussi et celui de vos collègues. Certains encadrements auraient grand intérêt à intégrer cette dimension. Certains le font déjà d’ailleurs ! C’est très plaisant quand votre N+1 cherche à prendre soin de son équipe de la sorte.
N’oubliez pas que la bonne humeur est contagieuse : en prenant soin de votre propre bonheur, vous contribuez également à celui de vos collègues. Alors, malgré le tumulte ambiant qui vous donne l’impression de travailler dans une cocotte-minute avec son bouchon qui siffle sans cesse, mettez en pratique ces stratégies et transformez votre lieu de travail de quiétude où l’on se surprend à avoir plaisir à se retrouver.
Références :
- Comment booster les hormones du bonheur ? | Santé Magazine
- Sept moyens naturels de libérer l’hormone de la bonne humeur dans son cerveau | Madame Le Figaro
- Effets et actions des 4 hormones du bonheur | Aesio
- Bonheur : la juste dose | Spart
- 5 conseils pour être de bonne humeur au bureau | Moovijob
- Du bonheur en boîte : améliorer l’ambiance au travail, 10 stratégies à adopter | Wojo
Photo : wayhomestudio sur Freepik